Face au constat d’une inadéquation flagrante entre les besoins de la population et le nombre d’ophtalmologistes, la discipline a été contrainte de s’adapter en transférant une partie des actes techniques vers d’autres professions. Cette étude apporte un certain nombre d’éléments factuels sur cette délégation d’activités. Elle confirme la réalité de ce phénomène, accepté par une majorité d’ophtalmologistes lorsqu’il s’agit de délégations au sein du cabinet, largement refusé lorsqu’il s’agit de délégations en externe.

Elle montre aussi que le phénomène s’est amplifié en 10 ans dans la pratique et que les médecins sont beaucoup plus favorables à cette délégation qu’ils ne l’étaient en 2004. Elle met en évidence une délégation plus facile à envisager pour les ophtalmologistes de secteur 2 et/ou ayant une activité chirurgicale.
Au final, il semble bien que l’on puisse voir dans cette délégation d’activités une évolution indispensable pour remédier au décalage existant dans certains domaines (et, typiquement, dans celui de l’ophtalmologie) entre les besoins de la population et l’offre médicale proposée.
Cependant, pour les ophtalmologistes rhônalpins  une telle délégation n’est concevable que si elle s’opère au sein des cabinets, en direction de professionnels ayant une formation adaptée, dans un clair schéma de complémentarité et dans le respect des compétences de chacun, sous la responsabilité du médecin.

Sources : CEMKA-EVAL, Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Médecins de Rhône-Alpes | Année : 2015 | Type : Rapport (49 p.)